
Dans le programme de la revue TINA, les évènements ont une part importante, pas seulement de la promotion professionnelle (salons, rencontres) mais aussi des actions, des processus, des expériences, comme ce rendez-vous que nous vous proposons, une invite, pour le 16 août 2025 : La révolution TINA.
La révolution TINA, le 16 août 2025 à Paris et ailleurs
C’est une épreuve. C’est vraiment long. Entre 7 et 9h de périple. 34 kilomètres.
C’est une révolution (un mouvement en courbe fermée autour d’un axe ou d’un point, réel ou fictif, dont le point de retour coïncide avec le point de départ)
Un tour de Paris par le boulevard des Maréchaux. Il n’y a pas d’objectif projeté même pas de finir le tour c’est une marche, avec des imprévus, sinon ce serait un trajet, vous pouvez en faire 5, 10, 22 et demi des kilomètres, vous pouvez bifurquer ne pas se faire mal surtout, départ à l’Est à 8h30 du matin métro portes de Vincennes retour à l’Est à 17h ? 18h ? 19h ?
Si vous n’êtes pas à Paris marchez avec nous à distance ce samedi 16 août 2025 et envoyez une photo et/ou un texte à TINA de votre révolution (l’article sera publié le 17 août).
Prévoir
une gourde, minimum 1 litre d’eau pour démarrer
des protéines (barres de céréales, fruits secs, boissons protéinées)
un chapeau ? une ombrelle ?
de bonnes chaussures, un carnet de notes, un stylo
une carte de transport pour interrompre à tout moment l’épreuve
pour sauter dans un transport collectif
Inscription
contact@editionsjou.net
Pourquoi TINA marche ?
TINA marche pour se connaître un peu plus, une exploration intérieure mais à l’extérieur … TINA marche pour chercher des solutions, se faire traverser par elles … TINA marche pour aller de l’avant dans ce monde qui pédale en arrière … TINA marche, c’est toujours ça de gagné en temps d’écran en moins … TINA marche pour ne pas devenir couch potatoes … TINA marche en boucle, en aléatoire, en zig-zag, attirée par les bifurcations proposées par le paysage … Marcher, sortir, pour se « changer les idées ». Formule fréquemment utilisée pour qualifier de courtes escapades quotidiennes, généralement salvatrices. Pour sortir d’une boucle, il s’agit d’aller faire un tour. Un tour pour sortir de son trou. Dans un « conte de fées, où tout serait absolument sens dessus dessous » 1 on ajuste son pas, son souffle, ses regards et on y croise ses semblables, stables ou en mouvement. Au bout d’un certain nombre de pas et d’impressions successives, un flottement, lorsque tout coule, file en surface et dedans.
Notes :
(1) Robert Walser, L’institut Benjamenta. Les romans de Walser commencent souvent par le franchissement d’un seuil. «Je sors souvent, et une fois dans la rue, j’ai l’impression de vivre un conte de fées, où tout serait absolument sens dessus dessous. »
Livres :
Walter Benjamin, Paris, capitale du XIX siècle : le livre des passages
Francesco Careri, Walkscaoes, la marche comme pratique esthétique
Thierry Davila, Marcher, créer
Guy Debord, Guide psychogéographique de Paris, Discours sur les passions de l’amour.
Léon-Paul Fargue, Le piéton de Paris
Ian Hacking, Les Fous voyageurs
Éric Hazan, L’invention de Paris
Werner Herzog, Sur le chemin des glaces
Tim Ingold, Une brève histoire des lignes
Michéa Jacobi, Walking class Heroes
Lajos Kassàk, Vagabondages
Jack Kerouac, Le vagabond américain en voie de disparition
David Le Breton, Marche, éloge des chemins de la lenteur
Robert Macfarlane, The wild places
Lewis Mumford, Le piéton de New-York
Jean Rolin, Le Pont de Bezons
Ian Sinclair, London Orbital
Rebacca Solnit, L’art de marcher
Henry David Thoreau, De la marche
Sarah Vanuxem, Du droit de déambuler
Philippe Vasset, Le livre blanc
Willian T. Vollmann, Le grand partout
Robert Walser, La promenade
* article TINA rédigé par DeYi studio, Christine Lapostolle, Éric Arlix, Julie Vayssière