
« Retour vers le futur » TINA vous propose de redécouvrir des textes /// 1975
Louis Bec – Manifeste Octobre 1975
La Technozoosémiotique se situe au carrefour de la sémiotique, de l’éthologie, des sciences cognitives, des technologies, de l’informatique et des pratiques artistiques expérimentales.
La Technozoosémiotique englobe la Zoosémiotique qui étudie les signes émis par les espèces vivantes pour communiquer entre elles de façon intra ou extra-spécifiques.
La Technozoosémiotique élabore des « agents conversationnels numériques » et implante des interfaces technologiques de transcodage pour établir des modalités d’échanges entre des systèmes de communications kinésiques et paralinguistiques et des formes de langages articulés.
La Technozoosémiotique est l’opérateur central de la relation Animal-Machine-Homme. Elle conçoit des informations et des signes potentiellement intelligibles pour le plus grand nombre d’espèces vivantes et artificielles.
La Technozoosémiotique postule que tous les êtres vivants et artificiels sont des êtres sociaux qui ont à résoudre un ensemble caractéristique de problèmes de communication avec un milieu et avec toutes ses composantes.
La Technozoosémiotique avance l’hypothèse qu’à travers la prolifération de dispositifs interactifs en réseau, le vivant vise à mettre en place une intercommunication technologique généralisée aux organismes vivants de l’ensemble de la BIOMASSE.
La Technozoosémiotique considère le vivant comme une matière « expressive » à part entière et s’inscrit au coeur des disciplines artistiques expérimentales qui hybrident, à partir du vivant, des langages logiques et formels à des signaux kinésiques et paralinguistiques.
La Technozoosémiotique ouvre entre l’animal et l’homme un espace fantasmatique et épistémologique inédit, un surplus de communication et propose une nouvelle dimension logosystémique de l’écologie.
La Technozoosémiotique s’inscrit comme une sonde logophorique dans le futur des relations avec d’autres formes de vie et d’intelligence « exobiologiques et artificielles ».

Louis Bec (1936-2018), artiste et zoosystémicien, a développé une épistémologie fabulatoire basée sur la vie artificielle et la technozooémiotique. Il a organisé de nombreuses manifestations dont « Le Vivant et L’Artificiel » au Festival d’Avignon en 1984, et « Art/Cognition » en 1992 à Aix en Provence. Il a publié avec Vilém Flusser « Vampyrotheutis Infernalis ».
https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=11578&menu=0
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