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#20

L’équipe de France de rugby a remporté samedi soir le match contre les All Black. Les commentateurs reviennent ce lundi sur le Haka traditionnel des joueurs Néo-Zélandais avant le début de la partie.

Ce chant guerrier Maori, dansé par l’équipe All Black sur le terrain avant chaque match pour impressionner l’équipe adverse, a été spécialement réussi parait-il, et sa chorégraphie semble avoir inspiré un jugement esthétique unanime chez les supporters des deux équipes. Le site d’information néo-zélandais Stuff a suggéré que le Stade de France s’était transformé en galerie d’art lorsque les All Blacks ont interprété leur Haka.

Et sur les réseaux sociaux, d’aucuns réclament une place au Louvre pour le Haka. Une manière comme une autre de se réapproprier le concept d’art confisqué par la classe dominante ? (Si personne n’a pensé au Palais de Tokyo c’est à juste titre. Cela pourrait bien arriver, mais ce serait alors, à l’inverse, une spoliation de plus).


« The Stade de France in Paris was a picture worthy of an art gallery as the All Blacks
performed Kapo O Pango ahead of their test against the French. »
https://www.stuff.co.nz/sport/360489602/all-blacks-perform-electrifying-haka-under-lights
La séquence complète (à 3’30, après les hymnes nationaux) :
https://youtu.be/IlVh0kMm29Y?t=200
Présentation du rituel Haka des All Blacks :
https://interactives.stuff.co.nz/2019/10/haka-all-blacks-rugby-world-cup/


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#19

Il y a des conventions professionnelles où ces fonds vautours se réunissent. Ils présentent leurs méthodes de travail, avec des diaporama, des blagues, des fiertés, de l’émotion. Comme un salon du fond vautour – mais ne dites pas vautour, le v-word n’a pas bonne presse. D’ailleurs, ces avocats d’affaire et banquiers s’octroient volontiers un rôle économique et social vertueux : sans la pression mise par leurs fonds d’investissement sur les États les plus pauvres de la planète, la corruption ne serait-elle pas bien plus importante ? Bien trop importante ? Le capitalisme mondialisé serait-il contrôlable sans la contrainte mise par les fonds vautour ?. Chasser les États est une nécessité, non ?

Dans la ménagerie du jardin des Plantes vivent en cage des vautours pape, qu’on n’imagine absolument pas chasser des États. Le vautour pape, ou sarcoramphe roi, est un splendide animal qui n’a rien de commun avec les avocats new-yorkais qui font de la prédation des États pauvres une aventure triste de ce monde – celui où les vautours papes sont de moins en moins nombreux.

Benjamin Lemoine a assisté à ces conventions, il s’est entretenu longuement avec ces gens. Il permet de saisir ce qu’il se joue dans ces questions majeures qui intéressent peu les pays profitant le plus de la mondialisation, dont la France, mais qui est centrale dans les contrées qui souffrent le plus de ces prédations – en Argentine, des campagnes électorales ont été centrées sur la question des fonds vautour. Il faut dire que le fonds Elliott, fondé par Paul Singer, avait réussi à humilier le pays en immobilisant son voilier, trésor national, pendant plusieurs semaines, au Ghana.

Les gens comme Paul Singer se voient comme des cow-boys. Leurs « trophées » sont d’humilier des États en souffrance économique. Ils se donnent un rôle moral dans l’économie mondiale et considèrent que les conséquences de leurs actions – misère de masse, crises politiques et sociales – sont préférables à celles, probables, de leurs inactions. On peut trouver une forme d’humour à lire leurs confessions, qui semblent plus souvent sincères que cyniques. Mais la sincérité a-t-elle encore une valeur ?

Chasseurs d’États permet surtout d’établir deux processus historiques qui sont souvent occultés. Le premier est celui du rôle central du droit new-yorkais dans l’impérialisme états-unien de la seconde moitié du XXe siècle. Kissinger apparaît bien souvent dans cette histoire comme celui qui promeut la possibilité de juger des États dans les tribunaux des États-Unis, plus précisément de New York, plus précisément de Wall Street. Le dollar et la loi de New York, armes fondamentales de l’assujettissement du monde.

L’autre histoire, plus étonnante encore à découvrir, est celle qui montre le détricotage au long cours de l’immunité souveraine : on ne juge pas un pays dans un tribunal, pensait-on généralement jusqu’aux années 1950 ou 1960. Il a fallu tout un lobbying, dont Benjamin Lemoine fait la généalogie, pour établir qu’il était non seulement possible, mais préférable, de pouvoir traîner en justice des États pour les rappeler à l’ordre libéral. L’implication de l’État américain, des agences internationales (FMI), du milieu de la finance mondialisée dans ce lobbying est massif et continu. Il a également triomphé, puisque la conception de la souveraineté étatique a été forgé par ces acteurs. Au-delà de la dimension économique et diplomatique, au-delà des seuls pays ayant souffert d’agressions par ces fonds d’investissement, cette victoire nous concerne tous puisqu’elle a imposé une idéologie du public et du privé qui a colonisé tous les discours : l’enrichissement est privé, ce qui est public ne peut être source de richesse (ni de déficit, sous peine d’austérité). Cette capacité à remodeler la définition légale de la souveraineté a ainsi opéré une désagrégation de l’idée de richesse publique, instaurant dans la langue et la logique politique le fatalisme d’une organisation sociale négligeant les autres. Ce qui est public, peut-être commun, ne peut dans cette langue qu’être disloqué pour que s’enrichissent quelques-uns. Il y a même des lois pour cela.

Benjamin Lemoine
Chasseurs d’État. Les fonds vautours et la loi de New York à la poursuite de la souveraineté,
Paris, La Découverte, 2024, 384 p., 24€


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#18

Dans le capitalisme tardif, bien trop long mais sans doute indépassable, la journée est rythmée par la montée des voix pour Trump et par le nombre de grands électeurs rouges qui augmentent d’heure en heure, la ligne rouge grossit telle un téléchargement lent mais inéluctable.

12H00. Je croise Jésus, c’est une cloche de 30 ans qui en paraît 45 et le corps 60 qui a choisi d’être une cloche, ce n’est pas la société qui l’a rejeté c’est lui qui a rejeté la société. Je lui achète deux bières car le sandwich tofu que j’ai en mains il n’en veut pas.

Dans le capitalisme archi-tardif bien que sans doute indépassable les libertariens (anarchistes de droite) sont la nouvelle tendance, supprimons les États qui ne servent à rien à part entraver la liberté individuelle (des riches).

15h00. Je croise Jésus mais il est avec ses potes éphémères alors ce n’est pas le moment, ils se chauffent avec des 8.6 avant le grand saut dans le monde cotonneux et incompréhensible.

Dans le capitalisme tardif nous pourrions tenter plus souvent des expériences pieds nus (barefoot) – David Carradine le faisait souvent dans son quotidien et même lors de ses rendez-vous professionnels dans les studios d’Hollywood – un acte fort de véritable insoumission.

19H30. Je croise Jesus il me dit Tu veux fumer ? – non merci – j’ai pas de problème tu sais me dit-il, je lui réponds Tant mieux tant mieux en regardant ses pieds noirs comme le goudron sur lequel ils sont posés.

Statistiques de la journée
marche : 3 km.
calories brûlées : 200
Franceinfo : 4 heures
temps à compter les fascistes dirigeant des pays : 2 heures
l’envie de mettre des baffes a des individus de gauche qui ne sont pas de gauche : incalculable
Alcool : 2 gin-to
Protéines animales ingérées : 0

Pieds nus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds_nus

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#17


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#16


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#15

Dans le capitalisme tardif et sans doute indépassable la journée est rythmée par des roquettes ou des amendements, par des rendez-vous politiques ou people, parfois les deux entremêlés, par des indignations ou des laisser-faire dans un mega-production permanente (le mot Spectacle n’est plus assez fort vu les moyens déployés), par des révélations sans conséquence ou par des manipulations conséquentes.

Je lis trente pages de Tout l’Univers XVI, je me marre plusieurs fois, je bois un thé oloong, je pars sur les bords de Seine voir les cormorans au Pont du Port à l’Anglais, une bonne trentaine dans cette tribu, c’est la ville sauvage.

Dans le capitalisme tardif la journée est rythmée par des individus effectuant des courses, déplaçant des objets et des matériaux, parcourant pour cela parfois de longues distances pour profiter d’une promotion, d’un bon plan discount, comme un pisteur lors d’une chasse au néolithique, c’est la principale activité.

Je me rends à Porte Dorée en traversant Charenton et le bois de Vincennes pour m’acheter un banh mi tofu sans piment 6,50 euros je le mange en repartant chez moi.

Dans le capitalisme tardif la journée est rythmée pour la grosse flippe d’un gros boum (troisième guerre mondiale, crise financière, piratage mondial de l’infrastructure bancaire numérique, nouvelle pandémie double XL, etc.) et de fait il faut acheter des trucs ou les déplacer pour penser à autre chose.

Le classique par cher soupe lentilles corail, lait coco, curcuma, coriandre, rondelles d’oignons rouge, arachides concassées, top rapide, top prot.

Dans le capitalisme tardif la fin de journée est rythmée par des divertissements sur abonnements, la journée fut si stressante que la validation en sera simplifiée, rapide, pulsionnelle, l’offre est si pléthorique et les recommandations nombreuses, le niveau si élevé, une montée en gamme permanente.

Je reprends Bruit de fond de Don Delillo que j’ai commencé ce matin, lu il y a 25 ans mais aucun souvenir, une page sur deux m’ennuie, l’autre me fascine, pas si mal comme proportion.

Statistiques de la journée
marche : 20 km
calories brûlées : 1 000
protéines animales ingérées : 0
grosses flippes : 3 à 4 minutes
pages lues : 69
cigarettes : trop
alcool : 0
s’oublier en faisant défiler le fil facebook : 5 minutes (shame on me)
travailler pour TINA : 2 heures
écrire : 2 heures un roman improbable.

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#14

Soyons mauvais, soyons ronchon. Bien sûr TINA est positive et nous préférons trois fois
signaler ce qui nous intéresse. Il faut ouvrir des pistes, offrir des ressources, nourrir l’espoir.
Mais soyons râleurs aussi. Il s’agit parfois de déblayer le terrain pour faire un peu de place et y
voir plus clair. Quitte à passer pour des jaloux aux yeux des parvenus, soyons bougon,
soyons grincheux !

Il paraît que se tient ces jours-ci Art Basel Paris. On s’en fout littéralement. Le ridicule du
nom où ce qu’il dit des reconfigurations du marché de l’art ne nous tracasse pas
spécialement. Les événements associés, off ou officiels, ne nous concernent pas
davantage. Pourtant un « projet spécial » du « programme public » nous réjouit assez, dans sa
bêtise prévisible. Il fallait s’y attendre, c’était inéluctable. Après Anne Imhof, Nile Koetting, et
d’autres sans doute, qui nous assommaient déjà de performances contaminées par
l’esthétique de la mode, de ses défilés et de ses magazines – poses d’indifférence affectée,
gestes d’abandon maitrisés, désinvolture calculée, élégance décalée, arrogance naturelle,
grises mines systématiques, misérabilisme chic, révolte simulée dûment rémunérée – voici le
retour de bâton. Même chose à peu près, mais dans l’autre sens.

Une maison de mode fait de l’art. Les performeurs n’ont plus l’air de mannequins, ce sont les
mannequins qui performent. Bref, le défilé de mode statique et prolongé en tant
qu’exposition. Le tour est joué. On ne va pas pleurer. il n’y a rien à sauver dans les
expositions. Mais c’est tout de même assez drôle de voir ce tour de passe-passe. Et il se
trouve des artistes pour signer cette mascarade et des directrices de musée pour l’avoir
curaté (sic). Et il se trouve des revues d’art pour nous servir cet « ambitieux projet » comme
« expo-spectacle troublante ». Ce qui est troublant c’est le niveau d’imbécilité à ce stade
avancé de la compromission. Que des réalisatrices de talent acceptent de gagner un peu
d’argent en tournant un film publicitaire, passe encore, les temps sont durs. Mais l’on croit
rêver quand on vient nous expliquer doctement qu’une marque de luxe prétend sur le dos de
l’art donner des clés pour aider les femmes et montrer que l’empowerment est possible. Ou
bien faut-il se retenir de vomir sur le dos de l’art ?

En savoir moins :
https://www.beauxarts.com/expos/entre-cinema-art-et-mode-la-troublante-experience-immersive-de-miu-miu-au-palais-diena/
https://numero.com/art/numero-art/lexposition-miu-miu-au-palais-diena-quand-le-cinema-prend-vie/

En savoir plus :
https://www.miumiu.com/fr/fr/p/embroidered-silk-and-wool-panties/SP9424_13V5_F0D91_S_232

crédit photos : Courtesy Miu Miu / t-space studio


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#13


Apéritif dans la Bodéga de Pablo Romero, après l’élection du Biòu d’or, Nîmes, 2024

Monsieur Triol m’a dit : C’est comme la palme d’Or pour le réalisateur d’un film, sauf que là, c’est le Biou d’or pour le meilleur taureau. C’est l’événement de l’année pour les Courses Camarguaises.
Pas de chichi par contre. Dans ce petit bar protégé par les têtes de taureaux au mur, tout le monde est debout et tente de trouver une fenêtre pour voir le discours. Les enfants, les mamies, papis, éleveuses, éleveurs, aficionados, journalistes locaux viennent pour la même chose : connaître le taureau vainqueur 2024.
19 représentants de la tauromachie sont appelés à voter devant les spectateurs. Le public a eu son vote lui aussi la semaine dernière.
Pas de discours à la rose, de tapis rouge ou de champagne, simplement une peña (fanfare) qui joue les airs de fêtes.
Aujourd’hui, la récompense se dispute entre deux taureaux : Bohémien et Castella.
Les rumeurs racontent que Bohémien a un gros cœur, qu’il est spectaculaire, qu’il fonce facilement dans les barrières, et que son élégance le caractérise.
Castella, lui, est moins barricadier, très méchant dans son comportement, on ne peut pas l’aborder de n’importe quelle manière. Il est d’une grande intelligence. A gauche, il est capable d’actions très engagées, avec des cornes toujours menaçantes.
Moment du Dépouillement.
Silence total dans le public.
Au micro, les noms sont donnés au fur et à mesure. Ex aequo d’abord, puis Castella se démarque et arrive en tête. Applaudissements dans l’assistance d’un côté, sifflets soutenus de l’autre.
On entend crier « Mascarade ! » « Tricherie ! ». Les mécontents ne cachent pas leurs désaccords.
Comme la tradition le veut, les éleveur.euse.s de Bohémien et Castella ne sont pas venus, pour éviter le désordre. C’est aux arènes cet après-midi que nous verrons les bêtes et leurs manadiers.
L’apéritif est servi. Les discussions sont chargées de passion ; enchantement ou déception, pas de demi-mesure.


Trophée des As, arènes de Nîmes, 2024

Pour imaginer succinctement, la Course Camarguaise consiste à retirer des attributs/décorations sur la tête d’un taureau qui est en piste pendant 15 minutes. Les participants sont appelés raseteurs car on dit qu’ils « rasent » le taureau.
Les trois attributs fixés sur le taureau doivent être détachés dans un ordre bien précis, d’abord la cocarde, un bout de tissus rouge solidement fixé sur le front de l’animal, ensuite les glands : deux pompons blancs sur les cornes, puis les ficelles qui entourent les cornes de l’animal. Chaque attribut arraché rapporte de l’argent à celui qui arrive à les extraire.
La fin de la saison de la Course Camarguaise se termine par le trophée des As, moment qui réunit dans les arènes, les sept plus grands taureaux et 10 meilleurs raseteurs de la saison.
Les taureaux sont :
« Engora » (Aubanel-Baroncelli)
« Montego » (Lautier).
« Lichou » (Rambier-Cavallini).
« Castella » (Saumade), Bioù d’or 2024.
« Bohémien » (Rouquette).
« Vicaire » (Saumade).
« Redon » (Fabre-Mailhan).

Mais avant que la course ne débute, une heure de spectacle est proposée au public.
D’abord arrive la Croix de Camargue, emblème pour représenter la nation camarguaise. S’en suivent le défilé des guardians (gardien.ne.s des troupeaux), à cheval, puis des femmes dans leurs costumes traditionnels arlésiens. Dans une chorégraphie simple et précise, les figures paradent dans cette culture languedocienne provinciale. N’oublions pas le passage des chevaux de Camargue qui font leur effet, ainsi que la présence de la Reine d’Arles, fraîchement élue, représentante de cette culture par excellence. Une série de cartes postales se succèdent donc, dans une odeur d’exotisme poussiéreux. Et pourtant,… quelque chose dénote, grince même. Cette sensation est représentative majoritairement par la musique. A la suite des mélodies occitanes jouées par la peña dans les arènes, les enceintes diffusent Johny Halliday ou la B.O de Titanic réadaptée sur un air de techno. A l’image de l’huile et l’eau, quelque chose n’arrive pas à s’assembler.


Croix de Camargue, Trophée des As, Arènes de Nîmes, 2024

Trophée des As, Arènes de Nîmes, 2024

Trophée des As, Arènes de Nîmes, 2024

Trophée des As, Arènes de Nîmes, 2024

Ces spectacles qui précèdent la Courses Camarguaises existent depuis une dizaine d’année. Les aficionados me racontent que cette culture a besoin d’être mise en avant pour être reconnue. Si elle plaît au grand public, elle pourra alors être préservée. En quelque sorte, la Course Camarguaise ne suffit plus. Si le monde est trop animaliste aujourd’hui pour accueillir les jeux taurins alors peut-être que ce sont aux jeux taurins de s’adapter à son public pour survivre.
Bien sûr, toutes les cultures évoluent avec leur temps mais dans le but, semble-t-il, d’équilibrer la tradition avec le monde. Au début des années 1900, le grand manadier Fernand Granon ajoute dans les Courses Camarguaises l’air du toréador de l’opéra Carmen de Bizet par amour pour cette musique. Depuis, c’est un hommage qui lui est rendu et cette nouvelle règle intégrée garde en mémoire une figure importante de la tauromachie.

Le jeune guardian assis à côté de moi m’affirme que ce spectacle d’introduction donne de la valeur à la Course Camarguaise. Le taureau est au centre et il apporte avec lui la culture. Sans la présence de l’animal ajoute-t-il, il s’agirait de folklore.
Sur un air populiste, l’esthétique, la langue et les coutumes allègrement célébrées dans un spectacle de divertissement permettent-elle de camoufler la question animale ?
Notons que si le tourisme, ignare de la Course Camarguaise tolère, voir, participe à l’événement, c’est que le folklore réussi à noyer le poisson pour maintenir ce jeu taurin.